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La langue de l'alchimie est une langue de la rêverie
19 décembre 2020

Interdépendance

J'avais tant de choses à te dire qu'une éternité n'eût pas suffi. Le souffle des arbres, leur sourire tout vert et en bas la rivière qui murmure sans cesse pour qu'on tende l'oreille, invitant au voyage, de sa source à son fleuve, du fleuve à l'estuaire où s'agitent et grouillent mille âmes qui s'engendrent, aussi, par elles-mêmes. Mon pélican généreux qui offre de son sang pour nourrir. Reste, assieds-toi sur mes genoux, rien ne presse, ni le temps, ni l'espace occupés de tous les cœurs enlacés. Il pleut, entends-tu son doux cliquetis ? Je sais, tu n'as ici, ni imper ni parapluie. Je vais allumer un feu afin qu'il te réchauffe, te servir ce chocolat si réconfortant et que tu bois, à petites lampées, comme au retour de nos promenades hivernales. Tu pars et tu tais, tes soucis, ceux de l'argent, ceux concernant tes fils, les fissures de ton âme, le cœur, creuset de tes amours, l'immense respect de toutes vies quand la tienne, s'effiloche, dévidant, une à une, les bobines de tes amis, la pelote de tes peines et la gorge des rires. Oui, tu partiras trop tôt, sans pourtant n'avoir jamais cessé de partager toutes les musiques, qui, emplissent les maison et les âmes. Approche-toi que j'embrasse la vie, ta vie à vivre et que je disperse, à chacun de mes souffles, ton souffle. Nous nous retrouvons. Nous nous choisissons car, toutes vies liées, sont une et intemporelle.

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